Les divers régimes politiques du 19e siècle ont établi, par la loi, les fondements de l’École française. Mais c’est avec la Troisième République que naît le mythe de l’école républicaine, celle de l’école primaire obligatoire, gratuite et laïque, celle des « hussards noirs » etc.
Entre le mythe et la réalité, la conférence tentera d’apporter nuances et précisions en s’appuyant sur l’iconographie et surtout sur la photographie. En effet, à partir des années 1880, l’histoire de l’école rencontre celle de la photographie. Les années 1879-1886 marquées par le vote des grandes lois scolaires françaises sont également celles de la fabrication de la première pellicule flexible (1884), puis du lancement du premier appareil photographique portatif (1888). A partir de 1891, apparaissent les premières cartes postales photographiques.
Grâce à l’image, le conférencier proposera une évocation des écoles de la République française entre 1880 et 1940. Au-delà des principes républicains, les établissements sont d’une grande diversité (écoles de filles, de garçons, écoles publiques et privées, urbaines et rurales ; écoles maternelles, primaires et lycées, établissements français dans les colonies et à l’étranger, etc.). Sur une période, à cheval sur deux siècles, l’exposé traitera de quelques grandes questions, telles que l’offre d’école et la société, les contenus enseignés et les rythmes scolaires, la formations des maîtres, l’École et la guerre etc.
Gilbert Nicolas, professeur des universités honoraire (histoire contemporaine)