Ce parcours débute à la fin du XVIe siècle, alors que les musiciens partent à la recherche de la théâtralité. Les expériences de la Camerata dei’ Bardi, qui se réunit à Florence à partir de 1576 pour réfléchir au moyen de renforcer l’impact expressif d’un texte, donnent naissance à l’opéra vers 1600. Avec la monodie accompagnée et le style récitatif, ses musiciens en posent les premiers jalons. Monteverdi, sur leurs traces, écrit l’Orfeo à Mantoue en 1607, le premier chef-d’œuvre du genre. Puis ce sont les villes de Venise et de Naples qui jouent à leur tour un rôle de grande importance. L’opéra italien envahit rapidement l’Europe, mais la France y résiste avant de proposer un modèle différent façonné par Lully dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. L’Angleterre aussi propose une voie singulière avec le masque et le semi-opéra, qu’illustrent John Blow et Henry Purcell. Haendel et Rameau représenteront l’apogée de l’opéra baroque.
Guillaume Kosmicki, enseignant, musicolgue