Un peu de fatigue en fin de journée, mais quel plaisir de partager ces moments de convivialité dans ce bel environnement qu’est le bord de Rance.
Pour nous mettre en jambes, le matin, sous une pluie légère mais continue, nous démarrons du moulin à marée de Quinard. Les organisateurs avaient oublié de réserver le soleil !
Un arrêt devant le moulin de Quinard pour comprendre son fonctionnement lié au rythme des marées : on profite de la marée haute pour remplir une grande retenue d’eau qui va ensuite être relachée progresssivement lors de la basse mer et ainsi activer les meules. La retenue d’eau de mer fait également office de réserve et piège à poisson.
Après avoir traversé la plage du Vallon, la randonnée se poursuit sur les hauteurs offrant ainsi de magnifiques panoramas sur la presqu'île de Saint-Suliac et le port de la Landriais (Le Minihic-sur-Rance).
Le retour vers le restaurant se fait par des chemins de terre et de petites routes (les faubourgs de Saint-Jouan-des-Guérets). Tout près du restaurant l'Auberge de la Porte, le circuit passe devant le château de la Ville-ès-Oiseaux. À l'origine de cette malouinière, un ancien manoir dépendant de la seigneurie de Châteauneuf-d’Ille-et-Vilaine, réaménagé au XVIIIe siècle. Cette demeure appartenait à la famille Magon de la Vieuville, grands armateurs malouins.
Les circuits du matin sont un peu plus longs que prévu (11km pour le circuit long et 9 pour le circuit court). La marée encore haute nous oblige à emprunter des chemins de contournement. Le passage à l'horaire d'été n’avait pas été bien pris en compte dans le calcul de la marée.
À l'arrivée au restaurant, nos capes sont bien mouillées. Quel plaisir de nous retrouver à l’Auberge de la Porte, où nous accueille un feu de cheminée au-dessus duquel rôtit un porcelet.
Ce sont des moments comme nous les aimons, parler, rire, être tout simplement bien ensemble.
Nous prenons notre temps et nous serions bien restés plus longtemps, mais le soleil nous attend dehors.
Après avoir rejoint la côte et l'anse de Val-ès-Bouillis, le sentier s'enfonce dans la vallée boisée en longeant un ruisseau. On passe alors devant un lavoir et la fontaine de Clarisse (utilisée par les habitants avant le raccordement en eau potable dans les années 1980).
Comme le matin, le parcours passe le long du château Saint-Elier et conduit vers Quelmer et La Passagère. La Malouinière de Saint Elier appartenait aux Maupertuis dès le début du XVIII° siècle. Un de nos célèbres mathématiciens français, Pierre Maupertuis, y a passé une grande partie de sa vie.
Nous ne manquons pas de faire un arrêt au cimetière à bateaux de la Passagère. Il était jusqu’à la fin de l’hiver 2022 l'un des trois grands cimetières de bateaux des côtes de Bretagne. Malheureusement, ce lieu a été nettoyé au déttriment de la valeur patrimoniale de ces épaves. Néanmoins, grâce à l’intervention de quelques-uns, des architectures marines ont pu être sauvées. Alors qu’elle était riche de ses grands cimetières navals, aujourd’hui la Bretagne ne garde que celui de Camaret (29) qui bénéficie d’une protection dans le cadre de la préservation du Patrimoine.
Le parcours se poursuit le long du rivage en passant par la pointe du Grouin sur un sentier un peu plus escarpé : nous profitons de très belles vues sur l'estuaire de la Rance, dans un environnement printanier de prunelliers en fleurs.
Avant de tourner vers la Goëletterie, nous apprécions le panorama vers le barrage et les îles de Saint-Malo
Le retour en car est très calme ! Est-ce la fatigue ou bien notre journée qui accapare nos pensées?
Les sites chargés d'histoire nous ont été commentés par Yannick Lecerf, conférencier, archéologue préhistorique et aussi randonneur.
Des randonneurs (le 31 mars 2022)